LA PERFORMANCE S’EST ACHEVÉE d’elle-même,
à la fin de la lecture.
C’est en découvrant l’œuvre Les Rêveries du promeneur solitaire (1996) de Bruno Di Rosa au FRAC de Rennes
ce week-end que j’ai pressenti que le livre pourrait muter
en un autre objet : temporel, physique, émotif, intellectuel.
Dans ce travail, Di Rosa a découpé, ligne après ligne,
deux exemplaires de l’ouvrage de Jean-Jacques Rousseau
de manière à faire du texte imprimé une ligne ininterrompue de 400 mètres. La ligne de l’écriture est ici littéralement
passée entre les doigts du lecteur, comme si l’artiste lisait
le texte avec ses doigts pour n’en rater aucun mot.
Le livre « Marcher, créer » de Thierry Davila, devient lui un listing, un collage textuel,
quelques photos (prises sur internet ou par moi-même), une compilation en sorte
de ses propres traces.
LE LIVRE EST 7 HEURES
LE LIVRE EST 15,4 KM
LE LIVRE EST UNE SOMME D’ÉVÉNEMENTS :
La note 130 inexistante • 1 coquille page 103 • 1 discussion technico-amicale • 1 anniversaire
(qui s’est déroulé dans le club pendant la performance)
POUR
1 PROMENEUSE SOLITAIRE
Peut-être que la suite de la fin serait de laisser le livre en consultation sur place ?
Vers d’autres performances :
Carnaval
Boutons d’or