ATTENTES
Le train grince, il a chaud, il est plein de défilés de robes bleues-grises.
Les chemises transpirent leur travail bien soigné.
Il faut avoir l’air de faire, d’écouter, d’aimer.
La vie supercherie rigole en bousculant nos pauvres âmes.
Que reste-il ?
Une annonce de 15 minutes de retard, un courant d’air et aussi des gens heureux, ensemble.
LA FAIM
Je suis invitée chez ma belle-sœur.
Lorsqu’on me dit que le repas est terminé,
je me lève et apostrophe :
» Mais j’ai encore faim ! »
On me demande : » Tu n’as pas assez mangé ? »
Je réponds en colère : » Non ! »
Train-train
Transport (en) commun
Comme un rail
Les vélos suspendus
Mordent la place des passagers
De passage les yeux reflets
De vitre-vie
Émergent du tunnel noir
Et le beat vibre
En liberté.
107 langages
Nice Riquier
Nice Niquée
Comme indiqué
Tous les 100 m
Le monde change
Les matelas crevés
Échoués derrière le monuments aux morts
Attendent la nuit.