ANGER GAMES
Difficile de supporter ces jeunes chabines belles et bombes qui s’habillent comme des putes, lorsqu’on ne peut plus
y prétendre.
Difficile de supporter la reconnaissance laborieusement conquise année après année dans certains réseaux, lorsqu’on n’en fait pas partie.
Difficile de se regarder en face, avec objectivité,
acceptant volontiers la pastourelle, et refusant
plus ou moins sciemment la poule.
Adan sak chabon, ou ka touvé enki pousyè.
09.10.2015
Encore un rêve de transport en commun.
Un rêve de « je risque de ne pas être là à temps »
ou « je ne connais pas le chemin pour ». La finalité est toujours de récupérer un ou deux enfants, restés à l’école ou chez des parents. Je prends le bus qui me laisse à un arrêt
en pleine campagne. Seule trône une baraque à frites qui propose aussi des boissons et des barres chocolatées.
Le vendeur m’explique le trajet que je dois suivre pour revenir. Le bus me prend au passage, je m’installe à l’arrière et je reçois un coup de téléphone du vendeur de frites.
Il propose de me vendre une commode qui aurait fait
son petit effet chez un antiquaire.
Je décline gentiment son offre en lui expliquant que mon appartement est petit et que je suis en location. Aussi,
je ne compte pas m’encombrer de meubles.
10.10.2015
J’entre dans la chambre de B. Sous sa fenêtre, je remarque des étagères et une serviette de toilette, négligemment posée. Je m’approche pour soulever la serviette.
J’entends un long sifflement. Je repose la serviette perplexe.
Je la soulève à nouveau : encore ce sifflement agacé !
Au bout de la troisième fois, je la retire de l’étagère
et je distingue dans l’ombre un serpent assez gros,
enroulé sur lui-même et que j’ai du déranger. Il s’apprête
à descendre au sol, lorsque je me dis qu’il serait opportun que je m’en aille.
…
Je suis à bord d’un bateau de course, habillée chaudement.
T. passe son bras au-dessus de mon épaule, il me soutient,
je sens son affection. Nous attendons le départ.
Puis il se lève pour aller aider aux manœuvres. M. en profite
pour s’asseoir à côté de moi. Il essaie de m’embrasser
mais je le repousse.
– « Tu sors avec lui ? » me demande-t-il.
– « Non, je ne crois pas. »
– « Et alors, quoi ? »
Pourquoi certains hommes pensent-ils que parce qu’on
est libre, ce serait évident de sortir avec eux ?